Les acteurs de l’économie de demain : Le MEDEF, moteur de l’innovation et de la transition durable
Dans un monde en mutation, où l’intelligence artificielle (IA), la transition écologique et les tensions sur le recrutement redessinent les contours de l’économie, le MEDEF se positionne comme un défenseur acharné des intérêts des entreprises. Avec pragmatisme et ambition, il accompagne les dirigeants pour transformer les défis en opportunités, tout en plaidant pour un environnement économique propice à l’innovation.
L’adoption de l’IA représente une révolution incontournable pour les entreprises. Mais pour en faire un atout, plusieurs conditions doivent être réunies. « Un travail de compréhension, pour sensibiliser entreprises et salariés à la multitude d’applications où l’IA peut apporter une valeur ajoutée », est essentiel, souligne le MEDEF. Cela passe par un effort massif de formation pour maîtriser ces technologies, mais aussi par des investissements ciblés dans des solutions françaises et européennes, afin de conjuguer numérique et souveraineté. Une régulation équilibrée est également cruciale pour éviter d’étouffer l’émergence de champions nationaux face à une concurrence internationale accrue. Dans un contexte économique tendu, marqué par les défis de la décarbonation et les difficultés de recrutement, l’IA apparaît comme un levier décisif pour renforcer la compétitivité des entreprises.
Le recrutement, justement, reste un défi majeur. Avec 546 600 emplois vacants au premier trimestre 2024, selon la DARES, et un chômage autour de 7,5 %, les tensions sur le marché du travail freinent le plein emploi, qualifié de « mère de toutes les batailles ». Pour y remédier, le MEDEF mise sur la formation, clé pour aligner les compétences avec les besoins des entreprises. En collaboration avec les branches professionnelles, il identifie les métiers d’avenir et adapte l’offre de formation aux réalités des bassins d’emploi. Le succès de l’apprentissage, porté par des réformes récentes, et la transformation des lycées professionnels sont des leviers prioritaires. « Je suis intimement convaincu de la nécessité de rapprocher davantage l’école et l’entreprise », affirme-t-on au MEDEF, qui intensifie ses initiatives pour faire découvrir les métiers aux jeunes, via des stages, des semaines école-entreprise ou des conventions université-entreprise.
L’innovation, quant à elle, est le moteur de la réindustrialisation, de la décarbonation et de la souveraineté. Pourtant, la France accuse un retard préoccupant, avec des dépenses en recherche et développement (R&D) de 2,2 % du PIB, contre 2,7 % en moyenne dans l’OCDE et 3,3 % en Allemagne. « Sans innovation, il n’y a pas de réindustrialisation, ni de décarbonation et encore moins de souveraineté pour notre pays », martèle le MEDEF. Pour inverser la tendance, il défend le Crédit d’Impôt Recherche (CIR) et appelle à simplifier les démarches administratives pour soutenir les entreprises et la recherche publique. Face au décrochage de l’Europe par rapport aux États-Unis et à la Chine, des réformes européennes s’imposent : une politique de concurrence modernisée, l’achèvement de l’union des marchés de capitaux et un Buy European & Sustainable Act. Mais l’innovation ne se limite pas aux financements : elle passe aussi par les vocations. Le MEDEF s’engage à démocratiser l’accès aux carrières scientifiques et entrepreneuriales, un enjeu clé pour l’avenir.
La transition écologique, enfin, est une priorité assumée par les entreprises, qui soutiennent l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Les dirigeants y voient non seulement une nécessité, mais aussi une opportunité de croissance responsable. Cependant, « produire plus vert, c’est aussi produire plus cher », rappelle le MEDEF, estimant à plus de 40 milliards d’euros par an le surinvestissement nécessaire à la décarbonation. Pour réussir cette transition sans sacrifier la compétitivité, il plaide pour une approche juste, qui conjugue croissance économique et ambition environnementale. « La croissance économique n’est pas un obstacle à la transition écologique, elle en est plutôt la condition », insiste-t-on.