Les acteurs de l’économie de demain : Stéphane Pallez, la FDJ au cœur des transformations

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Les acteurs de l’économie de demain : Stéphane Pallez, la FDJ au cœur des transformations

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À l’approche du Paris Economic Forum, notre série Les acteurs de l’économie de demain met en lumière des leaders qui conjuguent innovation, responsabilité et impact sociétal.

Aujourd’hui, nous nous tournons vers Stéphane Pallez, présidente-directrice générale de la Française des Jeux (FDJ), une entreprise emblématique qui accélère sa transformation tout en restant fidèle à sa raison d’être : « Le jeu est notre métier, la contribution à la société notre moteur et la responsabilité notre exigence. » Dans un monde marqué par l’essor de l’intelligence artificielle (IA), les impératifs de durabilité et les évolutions organisationnelles, elle partage une vision équilibrée pour relever ces défis avec agilité et éthique.

L’IA, avec son potentiel révolutionnaire, évoque pour Stéphane Pallez les bouleversements du numérique des années 2000. « Les défis complexes posés par l’IA sont similaires à ceux du numérique des années 2000 », observe-t-elle. Chez FDJ, l’IA est déjà un levier pour lutter contre la fraude, le blanchiment et les risques liés au jeu, tout en optimisant l’expérience client et l’efficacité opérationnelle. Mais cette adoption ne va pas sans précautions. Une IA de confiance, respectueuse des données personnelles et exempte de biais algorithmiques, est une priorité. Pour y parvenir, FDJ met en place des mesures rigoureuses et investit dans la formation des collaborateurs, afin qu’ils maîtrisent ces technologies et s’adaptent à leurs impacts sur leurs métiers. L’innovation passe aussi par l’open innovation, notamment via FDJ Ventures, un fonds qui collabore avec des startups pour anticiper les solutions de demain. Cette approche, alliant agilité et responsabilité, positionne FDJ comme un acteur proactif face aux transformations numériques.

La durabilité et l’éthique sont au cœur de la stratégie d’impact de FDJ, structurée autour de trois axes. Le premier vise à réduire les impacts négatifs de l’activité, notamment à travers une politique ambitieuse de jeu responsable, déployée depuis plus de vingt ans pour protéger les joueurs, en particulier les mineurs, et lutter contre le jeu excessif. Sur le plan environnemental, FDJ s’engage dans une trajectoire de décarbonation, avec une initiative européenne pour verdir le secteur des loteries. Le deuxième axe repose sur une contribution économique et sociale forte. La Fondation d’entreprise FDJ promeut l’égalité des chances en soutenant des associations et en mobilisant les collaborateurs via du mentorat. L’entreprise s’illustre également par sa politique d’inclusion, favorisant la diversité sous toutes ses formes, et par son soutien au sport français, notamment à travers son partenariat avec les Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Avec un réseau de 29 000 commerçants partenaires, FDJ génère 56 000 emplois, dont 21 800 dans le commerce de proximité, dynamisant ainsi les territoires. Enfin, le troisième axe se concentre sur la biodiversité, illustré par le jeu Mission Nature, lancé en 2023, qui a collecté 6 millions d’euros, dans la lignée de Mission Patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine français.

Depuis sa privatisation en 2019, FDJ accélère son développement en France et à l’international, intégrant de nouvelles activités qui exigent une transformation profonde de son modèle de management. Dans un contexte où le rapport au travail évolue, marqué par l’hybridation post-crise sanitaire, maintenir l’engagement des collaborateurs est un défi majeur. Pour y répondre, Stéphane Pallez mise sur quatre piliers. D’abord, donner du sens aux changements par une communication claire, essentielle pour mobiliser les équipes. Ensuite, diffuser une culture du changement à tous les niveaux, via les managers et un réseau d’experts. Préserver l’ADN de FDJ, même dans un contexte d’ouverture à des marchés et cultures divers, est également crucial. Enfin, l’adaptation à l’hybridation du travail passe par la sanctuarisation de moments en présentiel, indispensables pour préserver les liens et l’efficacité collective. « Afin que la dimension Groupe perdure et se développe, des rencontres en présentiel doivent être sanctuarisées », souligne-t-elle.